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Architectes


  

BOUILLON Auguste, Louis, Édouard (1805, 1864)


Il est l'élève à l'école des Beaux-arts, de Vaudoyer. Il construit l'école supérieure et l'école primaire de Bourbon-Vendée en 1836-1837. Il est architecte du département de la Dordogne, architecte diocésain pour le séminaire de Périgueux après 1848 jusqu'en 1855.

Reynaud écrit en 1853 à son sujet (compte-rendu du personnel) :

M. Bouillon a étudié l'architecture avec succès à l'école des Beaux-arts, est un bon esprit, a des manières fort convenables et m'a paru être très bien posé à Périgueux où il a su conquérir d'honorables amitiés : il est architecte du département. Je dois ajouter, à mon très grand regret, qu'il a éprouvé un échec malheureux dans de grands travaux exécutés par lui pour la restauration de l'église de Brantôme, de sorte que, malgré tout l'intérêt qu'il m'inspire, je ne saurais vous proposer de lui confier tous les édifices du diocèse. La consolidation de la cathédrale de Périgueux présente de trop grandes difficultés pour que votre administration puisse enlever ce travail à l'architecte distingué qui le dirige avec un talent et une sollicitude que je ne saurais trop louer et y a déjà obtenu un succès des plus remarquables. Cette opération n'est d'ailleurs pas sur le point d'être terminée, car le monument dont il s'agit réclamera, pendant plusieurs années, des dépenses considérables. Enfin, l'évêché donnera lieu, dans un avenir qui ne saurait être éloigné, à des travaux extraordinaires. Il faudra donc, aux termes de l'article 1 de l'arrêté du 20 mai dernier, réunir le séminaire aux édifices dont M. Abadie est chargé et dois-je me borner à exprimer le vœu que les circonstances permettent à votre administration d'accorder un dédommagement à M. Bouillon.

Publications :

Projets pour maisons d'école primaire. projet n°1. Petite commune, par A. Bouillon, Paris, L. Hachette, 1832
De la Construction des maisons d'école primaire, par A. Bouillon, Paris, L. Hachette, 1834
Collaboration au Paris moderne, ou Choix de maisons construites dans les nouveaux quartiers de la capitale et de ses environs, élevées, dessinées, gravées et publiées par Normand fils, Paris, Bance, Carillian-Goeury, 1837
Principes de dessin linéaire, contenant les applications de la ligne droite et de la ligne courbe au tracé des figures planes et à l'ornement, par A. Bouillon, Paris, L. Hachette, 1839
Exercices de dessin linéaire présentant un choix très varié de modèles pratiques d'architecture, de charpente, de menuiserie par A. Bouillon, Paris, L. Hachette, 1837, réédition 1847
Principes de perspective linéaire appliqués au tracé des figures, par M. A. Bouillon, Paris, L. Hachette, 1841, 2e édition 1868, 3e édition 1873, 4e édition 1880.

BILLORÉ Charles, Eugène


n. Amiens (Somme), 5 mai 1851, d. 16 février 1900.

Son père, Joseph Billoré, était secrétaire général de la mairie d'Amiens. Élève de première classe à l'école des Beaux-Arts où il obtint une médaille, il a également travaillé avec Sauvageot.

Il a construit quarante constructions scolaires parmi lesquelles le groupe scolaire de Berteaucourt, Thennes, Salouel, Guerbigny.

Il a été président de la société régionale des architectes du nord de la France (Somme, Nord et Pas-de-Calais), président de l'association amicale des anciens élèves du lycée d'Amiens, membre du comité directeur de l'Assistance par le travail, membre du conseil d'administration de la Société industrielle, membre titulaire de la société des antiquaires de Picardie, membre du conseil d'administration de la bibliothèque municipale et membre correspondant de la société centrale d'architecture de Belgique.

Désigné le 9 juin 1887 pour six mois comme inspecteur des édifices diocésains à la demande de Lisch, il est confirmé le 16 novembre 1887, malgré les réticences du préfet dues à ses opinions politiques, en remplacement de Massenot relevé de ses fonctions (à la suite d'une faillite).

Il est nommé officier d'académie le 1er février 1900. Il décède le 16 février 1900 d'une chute dans la cathédrale d'Amiens.

  

BRÉASSON Jean (1848–1930)


Élève de l'école des Beaux-Arts de Lyon (1863-1866), où il obtient divers premiers prix ; reçoit cinq médailles de la société des amis des arts de cette ville et le prix Ampère de l'académie de Lyon ; attaché aux travaux du département du Rhône de 1866 à 1869 ; élève de Questel et Pascal à l'école des Beaux-Arts de Paris de 1869 à 1875, où il obtient un second grand prix de Rome.

En 1875, il obtient divers prix aux concours lancés pour la construction de l'église d'Alençon et des abattoirs de Beaune ; en 1879 et 1880, pour ceux de l'hôtel de ville de Neuilly et la mairie de Pantin.

De 1876 à 1879, il est inspecteur des travaux de la nouvelle préfecture de police ; puis sous-inspecteur aux travaux de la ville de Paris sous la direction de Diet.

En 1875, il est désigné, sur la recommandation de Léon Say et de Pascal, architecte de la direction de l'enregistrement et des domaines.

Il construit des maisons de rapport, rue de Rome et rue Rochechouart et restaure des hôtels à Paris.

Il est nommé rapporteur au Comité le 27 avril 1881. Le 19 mars 1892, l'administration des cultes lui demande s'il compte rester rapporteur et lui reproche son absentéisme. On lui doit les écoles normales d'Auxerre et de Parthenay,

Dulac François Etienne (1834-1901)


François-Étienne Dulac est un homme politique et architecte français né le 18 octobre 1834 à Charolles (Saône-et-Loire) et décédé le 20 octobre 1901 à Savianges (Saône-et-Loire) dont il était le maire.

On constate une concentration d’édifices sur le Chalonnais, dont une dizaine pour le canton de Buxy ; Savianges reçut la première école de Dulac en 1867. Second secteur de rayonnement avec 8 édifices, le Mâconnais, région favorable à l’instruction publique où Dulac bâtit parfois la seconde génération d’écoles. Viennent ensuite la Bresse et le Morvan avec respectivement 4 et 6 écoles. Les villes n’ont pas fait appel à Dulac à l’exception de la municipalité républicaine du Docteur Jeannin à Montceau-les-Mines, dont l’une des premières tâches fut de doter la ville d’écoles laïques ; après la destruction de l’école de filles (1975), seule subsiste l’école des garçons,  bâtiment accueillant aujourd’hui le musée scolaire La maison d’école, inscrit à l’Inventaire des Monuments historiques pour sa façade et sa toiture.

Dulac a élaboré 37 projets de construction ou appropriation scolaires de 1879 à 1899, soit en moyenne deux chantiers par an. Presque la moitié d’entre eux concernent des mairies, écoles géminées ou mixtes. A cette époque, les écoles de filles comblent peu à peu leur retard ; Dulac n’en a construit que six. Le cas de Cussy-en-Morvan est assez révélateur de la mentalité d’alors : pour calmer les détracteurs du projet d’école de filles, la municipalité en modifie l’affectation au profit de la mairie-école de garçons ; les filles se contenteront de l’ancien local laissé vacant par les garçons.

nfluencée par le style néogothique, son œuvre s'inspire des principes de Viollet-le-Duc. Ses écoles sont toutes différentes, mais on y retrouve l'usage massif de la pierre et l'utilisation d'arcades de plein-cintre dans le style roman qui est sa signature la plus caractéristique.

DUSSAUZE Jules, Alexandre, Désiré (  -1851)


Élève de première classe à l'école des Beaux-Arts et de Laisné, médaille d'argent à l'exposition de 1877 à Angers. Nommé inspecteur des travaux diocésains d'Angers, en remplacement de Beignet révoqué.

En 1881, il est inspecteur des travaux de restauration de l'hôtel de Pincé ; en 1883, il est architecte du dépôt d'étalons d'Angers.

Il est également architecte départemental-adjoint du Maine-et-Loire, chargé des travaux d'entretien et des constructions des bâtiments départementaux. Il collabore à la construction de l'église Notre-Dame de Chemillé (Maine-et-Loire). Construit des hôtels privés, des maisons, des écoles, l'école normale d'institutrices à Angers, le clocher de l'église Saint-Jacques d'Angers, restaure le château de Brissac.

  

GENAY Victor, Marie, Ferdinand (1846, 1909)


Son père, architecte, construisit l'hospice de Lasalle à Pompey et l'asile de Maréville.

En 1867, il est l'élève à Paris de Salleron et Devrez. En 1868, il entre dans l'atelier de Laisné à l'école des Beaux-Arts.

En 1874, il est architecte des hospices et hôpitaux civils de Nancy ; le 17 janvier 1887, il est nommé inspecteur des travaux de restauration de Saint-Nicolas-de-Port et de Blénod-lès-Toul, Boeswillwald en était l'inspevcteur général et Mathuzinski (résidant au Mans) en était l'inspecteur particulier. La même année, il entre à la société centrale des architectes. Il fut le président fondateur de la société amicale lorraine des anciens élèves de l'école des Beaux-Arts, ainsi que le premier président de la Société des architectes de l'Est de la France, fondée en 1888 à Nancy.

Il est nommé le 2 avril 1873, inspecteur des édifices diocésains de Nancy. Il occupait ce poste à sa mort.

Il est remplacé par Paul Charbonnier (1865-1953), architecte ordinaire des monuments historiques, le 24 mai 1909.

Il a exécuté les travaux des groupes scolaires de Marancourt et de Chaligny, des mairies-écoles d'Essey, Thorcy, Bouxier-aux-Dames, Gripport, Lucy, des asiles de Baron, Essey-lès-Nancy

  

Léger Jean-Baptiste


En 1861, Léger est nommé architecte des arrondissements d’Autun et Charolles, puis, en 1877, conducteur des Ponts-et-Chaussées à Bourbon-Lancy.

L’œuvre accomplie par Léger s’étale entre 1860 (école de filles d’Antully) et 1878 (mairie-école mixte de Sainte-Radegonde) ; mais la période la plus féconde se situe dans les années 1867 à 1869 qui totalisent 17 programmes de travaux conduits presque simultanément, soit environ la moitié des réalisations. L’architecture civile, semble avoir constitué l’essentiel de l’œuvre de Léger.

La structure ou le décor des bâtiments, même sobre, est marqué par un raffinement d’exécution, atteignant rarement à la grandiloquence. L’architecte autunois suivait en cela les théories de son temps, magistralement énoncées une décennie plus tard par Félix Narjoux, d’origine chalonnaise : « La simplicité et la modestie n’excluent ni l’élégance, ni la grâce, et […] nous en sommes venus à adopter l’ordre d’idées suivi par les Allemands, les Suisses, les Anglais et les Belges, qui ne croient pas devoir uniquement réserver pour les palais, les théâtres et les églises, la richesse des formes architecturales, le luxe des décorations extérieures ».

L’appareil des maçonneries, en pierre du pays, irrégulier, est conçu pour être enduit, même si l’on a cru bon, ici ou là, de le faire ressortir par un jointoiement plus ou moins discret. Il en va tout autrement des chaînes d’angles, des jambes ou pilastres de façade, et des encadrements d’ouvertures, auxquels est réservée la pierre de taille. L’appareil mixte, avec emploi de brique, est rare pour ces éléments de structure (Cuzy, Saint-Berain-sous-Sanvignes, Sainte-Radegonde). Chaînes d’angles et jambes peuvent être nus, à bossages, voire surchargés de pilastres (Saint-Emiland, Mesvres, Saint-Léger-sous-Beuvray). Les ouvertures font toujours l’objet de soins attentifs : les plus remarquables, inspirées du style Renaissance, se trouvent à Auxy. Ailleurs, les linteaux sont généralement cintrés, mitrés et dans certains cas, surmontés de corniches plus ou moins raffinées (Couches, Mesvres, Saint-Léger-sous-Beuvray, Igornay, La Celle-en-Morvan, Reclesne, Paris-l’Hôpital…). L’une des grandes singularités - qui ne vaut pas règle immuable - tient dans la disposition du bandeau de façade séparant les deux étages : il prend ici un tracé brisé reliant les appuis de fenêtres (Cheilly-les-Maranges, Barnay, La Celle-en-Morvan, Couches, Igornay, Reclesne). Dans le couronnement, Léger a misé le plus souvent sur un compromis entre le fronton triangulaire et la lucarne de comble - toujours élégante – mêlant adroitement l’un et l’autre pour accentuer la solennité de l’édifice public : on peut citer, parmi les plus réussis, ceux de Mesvres, Saint-Emiland, Couches, Dezize-les-Maranges, Saint-Jean-de-Trézy… D’autres formes de couronnement sont plus rares : à Saint-Léger-sous-Beuvray, la lucarne, remplacée par une horloge, est surmontée d’un lanternon ; à Sully, c’est un clocher-arcade ; à Saint-Emiland, c’était un clocheton métallique. Les emblèmes religieux (croix, niche) sont demeurés en place à Sully, Couches, Cheilly-les-Maranges. Les corniches empruntent souvent un décor dentelé (Mesvres, Saint-Léger-sous-Beuvray, Couches, Saint-Emiland…) ; les modillons sont rares (Cuzy). Enfin, il faut mettre en lumière les éléments décoratifs particulier à l’architecte qui affectionne les motifs en forme plus ou moins galbés, lancéolés, en amandes, en volutes : lucarnes, fleurons, linteaux et appuis de baies, chaînes d’angles et jambes de façades sont les supports privilégiés de ces fantaisies. Il résulte d’ emprunts variés aux styles classique, gothique, voire renaissance, au final une architecture éclectique, caractérisée par un sens de la mesure qui sait trouver sa place entre un bâti rural humble et les prétentions architecturales de grands propriétaires fonciers qui parsèment la campagne autunoise de demeures pompeuses en cette seconde moitié du 19e siècle.

Tous les bâtiments conçus par Léger ne sont pas restés en leur état initial. Parmi les transformations les plus spectaculaires, il faut signaler l’exhaussement des écoles de Marmagne (filles) et de Saint-Berain-sous-Sanvignes. Des ailes ont été rajoutées ou allongées (Anost, La Celle-en-Morvan, Saint-Nizier-sur-Arroux, Igornay, Cuzy, Sainte-Radegonde, Brion, Auxy, Antully). Laizy présente un cas assez exceptionnel où, à partir de deux constructions séparées, et à la suite de deux raccordements successifs (1907 et 1924), on a réalisé un corps unique homogène, à cette réserve près que le soin apporté à l’exécution des bâtiments scolaires élevés par Léger s’est « affadi » par rapport à l’ensemble ; pour l’anecdote, c’est la seule mairie-école de l’arrondissement portant la devise républicaine gravée dans la pierre).