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 4ème République 1946-1958

A la libération de Paris, un gouvernement provisoire est mis en place.

Il abroge la plus grande partie des textes de l'Etat français et rétablit l'essentiel de la législation en vigueur avant la guerre.

La Sécurité sociale est instituée le 4 octobre 1945.

Le 13 octobre 1946, les français approuvent la Constitution de la IVe République.


Le pouvoir de nommer, muter, sanctionner les instituteurs est transféré des Préfets aux Recteurs (ordonnances des 20 novembre 1944 et 9 juillet 1945). Ainsi disparaît une anomalie de la règlementation universitaire, survivance du régime impérial (loi Fortoul du 14 juin 1854).

La protection de la santé des enfants d'âge scolaire devient obligatoire. Une visite médicale est faite à l'entrée au CP, puis des examens périodiques sont effectués.


Le plan Langevin-Wallon qui aboutit à "l'école unique" pour les structures et "l'école nouvelle" pour la pédagogie, veut une "démocratisation" de l'enseignement. Pour une fois, l'école est conçue en fonction des enfants, de leur âge, de leurs aptitudes et de leur psychologie.

Le plan Langevin-Wallon est le nom donné au projet global de réforme de l'enseignement et du système éducatif français élaboré à la Libération conformément au programme de gouvernement du Conseil national de la Résistance (CNR) en date du 15 mars 1944.

Ce projet global est élaboré par les membres de la Commission ministérielle d'études pour la réforme de l'enseignement nommés le 8 novembre 1944 par René Capitant, ministre de l'Éducation nationale du gouvernement provisoire de la République française présidé par Charles de Gaulle. Commission successivement présidée par deux grands intellectuels liés alors au PCF — Paul Langevin puis Henri Wallon — et qui doit projeter pour la France un grand système éducatif démocratique.

Mais ce projet global de réforme est remis trop tardivement en juin 1947 à un 2e gouvernement Paul Ramadier qui, ayant exclu les ministres communistes, venait de prendre en compte le nouveau contexte de « guerre froide » planétaire et le financement par l'inflation de la guerre d'Indochine comme du développement économique avec l'aide américaine du Plan Marshall.

Les travaux de la commission ont duré trop longtemps (31 mois) et les conditions politiques exigées pour la mise en œuvre de son ambitieux projet ne sont maintenant plus réunies

"Malgré son intérêt, le plan ne reçut pas même un début d'exécution... Le conservatisme des corps enseignants paralysait toute réforme, instituteurs et professeurs s'enfermant dans une rivalité stérile dont l'école moyenne était l'enjeu. La IVe République devait prouver que l'immobilisme était la seule manière de satisfaire ces corporatismes concurrents." écrit Antoine Prost

De fait, le projet sera publié mais ne sera jamais discuté par le gouvernement ni présenté devant le Parlement. La nécessaire grande réforme démocratique du système éducatif reste alors lettre morte pour l'essentiel, mais, paradoxalement, le plan Langevin-Wallon servira par la suite de référence.

  

En 1951, afin d’empêcher tout nouveau conflit, on crée la Communauté européenne du charbon et de l’acier, prémisse de l’Union européenne.

Les colonies françaises réclament leur indépendance.

Pour la première fois l'enseignement privé obtient des subventions de l'Etat ; la loi Marie admet les élèves des établissements privés au bénéfice des bourses de l'Etat et la loi Barangé octroie une allocation trimestrielle pour chaque enfant fréquentant l'école primaire publique ou privée. En ce qui concerne l'enseignement public, l'allocation est versée à la Caisse départementale scolaire, gérée par le Conseil général, lequel assure la répartition des fonds. Ceux-ci ont permis de développer notamment, dans les écoles, le matériel collectif d'enseignement.


Pierre Mendès-France lance "le verre de lait" en 1954, distribué dans les écoles pour lutter contre la dénutrition et l’alcoolisme auprès des enfants. A dix heures tous les élèves boivent leur verre de lait froid.

Division de l'école primaire élémentaire en 1947 :


-Section préparatoire

-Cours élémentaire 2 ans

-Cours moyen 2 ans

-Cours supérieur

-Section fin d'études 2 ans

Livret édité par le ministère de l'Education nationale, Direction générale de l'organisation et des programmes scolaires, sur la réforme de l'enseignement secondaire (1957)

"Roses, verts, rouges, les canards d papier naïvement découpés par ces enfants témoignent des aptitudes et des dons d'observation de chacun. Le découpage à l'école moderne n'est pas un jeu mais un exercice et parfois un test. Le décor de la classe est encore ancien mais la méthode est nouvelle. L'école en France est en pleine évolution." paru dans la Semaine de France, octobre 1952

  

Les lois scolaires dites « loi Marie » et « loi Barangé », votées le 21 et le 28 septembre 1951, permirent l’élargissement des subventions publiques à l’enseignement privé. La loi Marie augmentait le niveau des bourses d’études du second degré et permettait désormais de les attribuer aux élèves de l’enseignement public comme de « l’enseignement libre ». La loi Barangé permettait à tout chef de famille d’obtenir une allocation trimestrielle de mille francs par enfant, versée par une caisse départementale gérée par le Conseil Général, pour les élèves du public, et par une association de parents d’élèves dans « le privé ». La campagne de protestation menée par le Comité National d’Action Laïque n’y changea rien. Les lois furent votées et appliquées. En rouvrant la querelle religieuse, la droite va ressouder contre elle tous les laïques qui, dans ce pays, se refusent à sacrifier aux ambitions de l’Église l’œuvre originale qui en matière scolaire, était la fierté de la IIIe République.

  

Carte de géographie Vidal-Lablache Europe politique n°13.

Année 1945.

Le ministre René Billières décide de supprimer les devoirs en dehors de l'école.

Des études récentes sur les problèmes relatifs à l’efficacité du travail scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants ont mis en évidence l’excès du travail écrit généralement exigé des élèves. En effet, le développement normal physiologique et intellectuel d’un enfant de moins de onze ans s’accommode mal d’une journée de travail trop longue. Six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail soutenu ne peut qu’apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l’équilibre nerveux des enfants. Enfin le travail écrit fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu’un intérêt éducatif limité.

L'arrêté du 23 novembre 1956 aménage les horaires des cours élémentaires et moyens des écoles primaires de façon à dégager cinq heures par semaine pour la rédaction des devoirs. La circulaire du 29 décembre spécifie que la prescription a un caractère impératif.

Pourtant la plupart des instituteurs continue à donner des devoirs à la maison car il est impossible de les supprimer et de maintenir les mêmes programmes.

Circulaire du 29 décembre 1956

1- Suppression des devoirs à la maison ou en étude - Principes Des études récentes sur les problèmes relatifs à l'efficacité du travail scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants ont mis en évidence l'excès du travail écrit généralement exigé des élèves. En effet, le développement normal physiologique et intellectuel d'un enfant de moins de onze ans s'accommode mal d'une journée de travail trop longue. Six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail soutenu ne peut qu'apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l'équilibre nerveux des enfants. Enfin le travail écrit fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu'un intérêt éducatif limité.

En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif et les inspecteurs départementaux de l'enseignement du premier degré sont invités à veiller à son application stricte.