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2. L'école maternelle
L’école maternelle
établissements d'éducation
Le décret du 2 août 1881 redonne aux salles d'asile leur dénomination d'écoles maternelles.
Art. 1er - Les écoles maternelles, publiques ou libres, sont des établissements d'éducation où les enfants des deux sexes reçoivent les soins que réclame leur développement physique, intellectuel et moral.
Les enfants peuvent être admis dès l'âge de deux ans accomplis et y rester jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de sept ans.
Art. 2 - L'enseignement dans les écoles maternelles comprend :
1° Les premiers principes d'éducation morale ; des connaissances sur les objets usuels ; les premiers éléments du dessin, de l'écriture et de la lecture ; des exercices de langage ; des notions d'histoire naturelle et de géographie ; des récits (sur les grands faits de l'histoire nationale, sur les leçons de choses) ;
2° Des exercices manuels ;
3° Le chant et des mouvements de gymnastique gradués.
Art. 3 - Les écoles maternelles sont exclusivement dirigées par des femmes.
Art. 4 - Nulle ne peut diriger une école maternelle avant l'âge de vingt et un ans accomplis et sans être pourvue du certificat d'aptitude à la direction des écoles maternelles.
Art. 12 - Dans les écoles maternelles publiques, les enfants seront divisés en deux sections suivant leur âge et le développement de leur intelligence.
Art. 35 - Les directrices et sous-directrices d'écoles maternelles publiques pourvues du brevet de capacité sont assimilées aux institutrices titulaires et adjointes pour la fixation du taux du traitement, les conditions de l'avancement et du logement.
L'école maternelle, telle que nous la concevons aujourd'hui ne ressemble plus à la salle d'asile d'autrefois, à cette sorte de refuge où l'on se contentait de garder les enfants et de les occuper machinalement. L'école maternelle a sa place, et une place considérable, parmi les établissements scolaires ; c'est une véritable maison d'éducation. (Paul Bert)
La dimension scolaire de l’école maternelle est remise en cause par Pauline Kergomard, nommée inspectrice générale des salles d'asile en 1879. Elle affirme que l’école maternelle n’est pas une école au sens ordinaire du mot, que le modèle éducatif est celui d’une mère intelligente et dévouée, qu’il faut reconnaître l’enfant individuellement, lui apporter un contexte épanouissant, aussi "naturel" que possible, lui laisser le temps de se construire sans accélérer les apprentissages, se défier du modèle "primaire".
Pauline Kergomard déplore que les locaux ressemblent à ceux de l’école primaire, ainsi que le mobilier.
Suite aux rapports des inspectrices générales des écoles maternelles, le ministre de l’instruction publique, Bienvenu-Martin, réaffirme que l'école maternelle a son objet propre ; qu'elle ne doit être ni une garderie, ni une école élémentaire : qu'elle doit seulement préparer et acheminer les enfants à cette école. Il demande, dans sa circulaire du 22 février 1905, aux préfets et aux inspecteurs d'académie de réagir contre des installations défectueuses et non conformes aux règles de l'hygiène et les erreurs de pédagogie graves...
Le programme de 1882, trop ambitieux surtout dans sa forme, entretenait dans l'esprit des maîtresses des visées trop hautes. Il fut allégé et rectifier par le programme de 1887 qui se compose de six articles énumérés par ordre d'importance. Le ministre rappelle que le règlement de 1887 réserve expressément l'enseignement de l'écriture et celui de la lecture aux enfants de la 1ère section ; que cet enseignement n'est pas l'objet immédiat et principal de l'école maternelle et qu'il n'occupe à dessein que la sixième et dernière place dans l'énumération des matières de l'article 4.
Les instructions du 16 mars 1908, détaillent les programmes pour l'école maternelle.
G. Doumergue, indique que la valeur de la directrice d'école maternelle ne se mesure nullement par le nombre de connaissances communiquées et la durée des exercices, mais plutôt par les connaissances et la sollicitude manifestées à propos de la santé et du bien-être des enfants : soins d'aération, d'alimentation, de vestiaire, de propreté sous toutes ses formes, de prophylaxie, etc., comme aussi par l'ensemble des bonnes influences auxquelles l'enfant est soumis, par le plaisir qu'on lui fait prendre aux occupations, par les habitudes d'ordre, de politesse, d'obéissance, de bonne humeur, de serviabilité, d'attention, d'adresse manuelle, d'activité intellectuelle qu'il contracte peu à peu.
Le décret du 15 juillet 1921 veut rajeunir la règlementation de 1887.
L. Bérard réaffirme que dans l'école maternelle, destinée au tout petits, le souci de l'éducation doit primer celui de l'instruction. Et cette définition conviendra désormais aux classes enfantines comme aux écoles maternelles. Les classes enfantines qui formaient, jusqu'à présent, le degré intermédiaire entre l'école maternelle et l'école élémentaire, situation assez difficile à déterminer pratiquement, sont désormais, des classes maternelles annexées à des écoles élémentaires.
L'éducation des tout petits est d'abord une éducation physique. Dans l'emploi du temps sont bannis tous les termes qui semblent impliquer un "enseignement" proprement dit.
Art. 3 - Dans toute maternelle et dans toute classe enfantine les enfants sont divisés en deux sections suivant leur âge et le développement de leur intelligence.
L'emploi du temps comprend :
1. Des exercices physiques : exercices respiratoires, jeux, mouvements gradués et accompagnés de chants ;
2. Des exercices sensoriels, des exercices manuels, des exercices de dessin ;
3. Des exercices de langage et de récitation, des récits et des contes ;
4. Des exercices d'observation sur les objets et sur les êtres familiers à l'enfant ;
5. Des exercices ayant pour but la formation des premières habitudes morales ;
6. Pour les enfants de la première section, des exercices d'initiation à la lecture, à l'écriture et au calcul.
Art. 6 - Dans les écoles maternelles et les classes enfantines, le nombre moyen des élèves inscrits ne doit être ni supérieur à 50 par classe, ni inférieur à 25.
Les institutrices maternelles ont le même temps de service hebdomadaire et les mêmes congés que les institutrices des écoles élémentaires. Ainsi est établi entre les deux catégories d'institutrices qui possèdent des titres équivalents un régime d'égalité.
Loi du 30 octobre 1886 sur l'organisation de l'enseignement primaire.
Les écoles maternelles et classes enfantines sont confiées à des institutrices et à des directrices
Art. 1er - L'enseignement primaire est donné :
1. Dans les écoles maternelles et les classes enfantines ;
2. Dans les écoles primaires élémentaires ;
3. Dans les écoles primaires supérieures et dans les classes d'enseignement primaire supérieur annexées aux écoles élémentaires et dites cours complémentaires ;
4. Dans les écoles manuelles d'apprentissage...
Art. 6 - L'enseignement est donné par des instituteurs dans les écoles de garçons, par des institutrices dans les écoles de filles, dans les écoles maternelles, dans les écoles ou classes enfantines et dans les écoles mixtes.
L'Ecole Pape-Carpentier, transférée à Sceaux, est désormais destinée à former des directrices et des professeurs pour les cours normaux d'écoles maternelles institués dans les diverses académies, soit comme établissements indépendants, soit comme annexes de l'école normales d'institutrices. (Décret 27 juillet 1882 et arrêté du 28 juillet 1882)
Le décret du 14 janvier 1884 confie la formation des maîtresses de maternelle aux écoles normales d’institutrices ce qui modifie la fonction de l'école Pape-Carpantier. L'arrêté du 16 août 1885 réorganise et transforme l'Ecole Pape-Carpantier en E.N.S.
La vie enfantine, première éducation et langue maternelle. Série 1 - L'école. Par A Belot et J Camescasse, Librairie Delagrave.
La maternelle, de Léon Frapié, roman ayant obtenu le prix Goncourt. Calmann-Lévy, éditeurs.
les réformes de Vichy gomment la spécificité du recrutement des maîtresses préélémentaires ; comme leurs collègues primaires, elles doivent passer le baccalauréat où ne figure plus l'option puériculture de l'ancien brevet supérieur.
Le décret complété par l'arrêté organique du 18 janvier 1887 de l'enseignement primaire, réforment sous l'impulsion de P. Kergomard, l'organisation pédagogique et le programme des écoles maternelles pour un long moment. Les exercices physiques passent au premier rang et les exercices intellectuels inversement au dernier.
Art. 1er - Les écoles maternelles sont des établissements de première éducation, où les enfants des deux sexes reçoivent en commun les soins que réclame leur développement physique, moral et intellectuel.
Les enfants peuvent y être admis dès l'âge de deux ans révolus et y rester jusqu'à l'âge de six ans.
Art. 2 - les classes enfantines forment le degré intermédiaire entre l'école maternelle et l'école primaire. Elles ne peuvent exister que comme annexe d'une école primaire élémentaire ou d'une école maternelle.
Les enfants des deux sexes y sont admis depuis l'âge de quatre ans au moins jusqu'à l'âge de sept ans au plus. Ils y reçoivent, avec l'éducation de l'école maternelle, un commencement d'instruction élémentaire.
Art. 4 - L'enseignement dans les écoles maternelles et les classes enfantines, comprend :
1. Des jeux, des mouvements gradués accompagnés de chants ;
2. Des exercices manuels ;
3. Les premiers principes d'éducation morale ;
4. Les connaissances les plus usuelles ;
5. Des exercices de langage, des récits ou contes ;
6. Les premiers éléments du dessin, de la lecture, de l'écriture et du calcul.
Art. 8 - Une femme de service doit être attachée à toute école maternelle.
Elle est nommée par la directrice, avec agrément du maire, et peut être révoquée dans la même forme.
Art. 6 - Nulle ne peut être nommée directrice d'école maternelle sans être pourvue du certificat d'aptitude pédagogique...
Art. 61 - Une école primaire dans laquelle les élèves s'exercent à la pratique de l'enseignement, sous la direction d'un maître nommé à cet effet, est annexée à chaque école normale.
Il doit y avoir en outre, annexée à chaque école normale d'institutrices, une école maternelle.
« Le jeu, c’est le travail de l’enfant, c’est son métier, c’est sa vie »
Pauline Kergomard
L'école maternelle pour tous
A compter des années 1950, l’école maternelle, qui s’adressait jusqu’alors aux enfants des milieux modestes, s’ouvre progressivement à l’ensemble des couches sociales. Cette évolution est notamment liée au développement du travail féminin et à l’insuffisante capacité d’accueil des structures de garde, mais également à des parents soucieux de donner à leurs enfants une éducation garantissant un développement harmonieux.
La réputation d’excellence pédagogique est établie. La quasi-totalité des enfants de trois à six ans fréquentent la maternelle, sans la moindre obligation légale.
Le décret du 14 décembre 1965 institue des emplois de directrice dans les écoles maternelles comptant au moins cinq classes.
Avec la loi Haby, en 11 juillet1975, l’école maternelle se trouve, de fait, insérée dans la nouvelle organisation scolaire.
Art. 2 - Les classes enfantines ou les écoles maternelles sont ouvertes, en milieu rural comme en milieu urbain, aux enfants qui n'ont pas atteint l'âge de la scolarité obligatoire. A l'âge de cinq ans, tout enfant doit pouvoir, selon le vœu de la famille, y être accueilli, ou à défaut, être admis dans une section enfantine d'une école élémentaire.
Sans rendre obligatoire l'apprentissage précoce de la lecture ou de l'écriture, la formation qui y est dispensée favorise l'éveil de la personnalité des enfants. Elle tend à prévenir les difficultés scolaires, à dépister les handicaps et à compenser les inégalités.
Art. 14 - Un directeur veille à la bonne marche de chaque école maternelle ou élémentaire ; il assure la coordination nécessaire entre les maîtres. Les parents d'élèves élisent leurs représentants qui constituent un comité de parents, réuni périodiquement par le directeur de l'école. Le représentant de la collectivité locale intéressée assiste de droit à ces réunions.
Le décret du 19 avril 1977 abroge l'article qui attribuait aux seules institutrices les postes de l'enseignement préélémentaire.
Les objectifs et les procédures éducatives sont donnés dans la circulaire du 2 août 1977.
L'arrêté du 18 janvier 1887 (...) se trouve toujours en vigueur. Cet arrêté définit des "programmes", établis par disciplines cloisonnées, selon un emploi du temps modèle. Ignorant la psychologie des comportements, ces programmes se réfèrent à des "savoirs", à transmettre oralement plutôt qu'à des savoir être" ou à des "savoir faire". C'est ainsi que l'école maternelle a joué pendant longtemps et joue encore trop souvent un rôle essentiellement propédeutique (Apprentissage préparatoire à la poursuite d'un cycle d'études) compris dans le plus mauvais sens du terme.
l'école maternelle française joue, de nos jours, un triple rôle : éducatif, propédeutique et de gardiennage.
Les objectifs majeurs de l'éducation maternelle vont s'orienter selon ces grandes lignes :
L'affectivité ;
le corps, le mouvement, l'action ; les représentations motrices, l'expression corporelle, l'expression vocale, la musique ;
L'image, les représentations iconiques ;
Le langage oral et le langage écrit ;
Le développement cognitif.
René Haby exprime le souci de continuité entre la maternelle et le cycle préparatoire.
La formation initiale des enseignants voit arriver les premiers diplômés de l’enseignement supérieur.
Chassée par les disciples de Pauline Kergomard, l’obsession scolaire revient avec le constat martelé par les sociologues que l’école produit de l’échec et que celui-ci touche invariablement les classes les plus démunies.
La création des ZEP, en 1981, englobe les maternelles dans l’action contre l’échec scolaire.
Orientations pour l'école maternelle, circulaire du 30 janvier 1986 (ministère Chevènement).
Les évolutions culturelles et sociales de ces dernières décennies ont entraîné des changements importants dans le mode de vie des enfants. De nombreux travaux scientifiques, ou destinés au grand public, ont souligné l'importance des premières années de la vie dans le devenir des individus, et mis en évidence les effets bénéfiques d'une action éducative, conduite dès le plus jeune âge en complément de l'éducation donnée dans la famille. L'école maternelle qui, avant la dernière guerre, recevait principalement les enfants des milieux modestes des villes, a vu d'année en année, à partir de 1945, croître ses effectifs dans des proportions considérables, tandis que progressivement la demande d'inscription venait de l'ensemble des couches de la société. Actuellement, les enfants de toutes origines géographiques, sociales, culturelles et ethniques la fréquentent. La quasi-totalité d'entre eux le font pendant deux ans, un grand nombre durant trois ans, et près de 30% pendant quatre ans...
L'école maternelle est, pour l'immense majorité, le lieu de la première éducation hors de la famille. Elle a la charge de proposer aux enfants une vie sociale stable, d'assurer la nécessaire médiation entre le monde de l'enfance et celui des adultes. Elle fournit aux enfants les moyens, à la fois de vivre pleinement leur âge, de développer leurs facultés fondamentales, et de se disposer progressivement à recevoir les enseignements de l'école élémentaire...
L'objectif général de l'école maternelle est de développer toutes les possibilités de l'enfant, afin de lui permettre de former sa personnalité et de lui donner les meilleures chances de réussir à l'école et dans la vie.
Le premier objectif est de scolariser, le deuxième objectif est de socialiser, le troisième objectif est de faire apprendre et d'exercer.
L'école maternelle est une école.
Carnet de la Directrice, Ecoles maternelles et enfantines, Méthode française d'éducation publiée sous la direction de Mme Jeanne Girard, inspectrice des écoles maternelles. Editions Gedalge & Cie.
Imagier de l'enfance, par Mlle Georgin, Inspectrice des Ecoles maternelles et M. Lacabe-Pasteig, Inspecteur de l'Enseignement primaire.Pochettes et Série d'albums en couleurs, Librairie Imprimeries réunies.
30 histoires en images sans paroles à raconter par les petits, par Jean Perrot & Fernand Fau, Librairie Classique Fernand Nathan.
Catalogue Mobilier scolaire moderne Mullca, 1954.
Journal des Instituteurs et des Institutrices, du nouveau en Matériel F.N. ; le matériel Trévières et le matériel Savignac.
Le matériel Boyer-Bessart, Fernand Nathan, 1932.
Ecole maternelle rue Sainte Claire à Rouen (Seine-inférieure).
M. L. trintzius architecte.
C'est dans un quartier ouvrier qu'a été placé cet intéressant édifice.
Avant de partir au travail, les parents peuvent y conduire leurs jeunes enfants, sans avoir trop de chemin à parcourir.
L'école peut abriter une centaine d'élèves qui y sont surveillés avec une grande sollicitude et auxquels, grâce à des installations intelligemment et confortablement aménagées, on s'efforce d'inculquer des habitudes d'ordre et de propreté.
Distribution des prix, 31 juillet 1909, programme.
Carte postale : la récréation à l'école maternelle d'Illiers.
La fête de fin d'année à l'école maternelle, 1955.
Classe école maternelle, 1957.
Ecole maternelle Pape-Carpantier à Rouen, section moyens-grands, 1979.
Ecole maternelle St Ouen-du-Breuil (Seine-Maritime), section petits-moyens, 1980.
L'arrêté du 28 juillet 1882 règle l'organisation pédagogique et les programmes d'enseignement.
L'esprit de la réforme de 1859 est oublié : le texte de 1882 renoue avec la tradition de 1855. le programme républicain est même plus ambitieux et plus précis que celui du Second Empire, écrit Jean-Noël Luc (La petite enfance à l'école; XIXe-XXe siècles)
Le nouvel aménagement des locaux défini par l'instruction du 18 janvier 1887, veut contribuer à la salubrité et au bien-être de l'enfant.
Le gradin et les bancs disparaissent au profit de tables collectives de préférence ovale et de chaises individuelles. Toute école maternelle doit être munie de privés distincts pour chaque sexe. Le matériel comprend une collection de jouets pour le préau couvert (par exemple, animaux en bois ou en caoutchouc, poupées et chiffons, soldats de plomb ou de bois, ménages, boîtes de construction, de parquetage, etc.), et pour la cour de récréation ( par exemple, seaux, pelles, brouettes, chariots, cordes à sauter, cerceaux, balles, etc.).
Le titre requis des maîtres publics des enseignements préélémentaire et élémentaire n'est plus le C.A.P., supprimé par le décret du 9 novembre 1981, mais le diplôme d'instituteur créé par le décret du 4 septembre 1981. Ce diplôme est délivré, en fin de scolarité, aux élèves-instituteurs qui possèdent le DEUG, mention enseignement premier degré (arrêté du 13 juillet 1979) et un bilan positif de formation en matière de stages et d'U.F.
La formation des élèves-instituteurs est assurée conjointement par les écoles normales et les facultés pendant trois ans d'études.
Le décret du 14 mars 1986 organise le prérecrutement des élèves maîtres au niveau du DEUG, en amont d’une formation professionnelle de deux ans.
Art. 5 - ... A partir du 1er octobre 1923, seront nommées institutrices d’écoles maternelles ou de classes enfantines, de préférence à toutes autres candidates, les maîtresses qui auront obtenu au brevet supérieur la mention : Pédagogie de l’école maternelle, puériculture, hygiène et sciences appliquées à la puériculture et à l'hygiène.
Cette formation spécialisée perdurera jusqu’en 1972, date à laquelle est mise en place une formation commune aux enseignants d’école maternelle et d’école élémentaire.
Les instructions de 1921 traduisent l’aboutissement du projet de Pauline Kergomard.
Les termes qui rappelleraient un acte d’enseignement sont bannis, remplacés par une liste d’exercices : « L’emploi du temps comprend : des exercices physiques, des exercices sensoriels, des exercices de langage et de récitation, des exercices d’observation, des exercices ayant pour but la formation des premières habitudes morales, des exercices d’initiation à la lecture, à l’écriture, au calcul, pour les enfants de première section ».
Ce texte restera la seule référence officielle jusqu’en 1977.
C’est sur cette base que « les inspectrices modèleront en quelque sorte l’école maternelle française ».
Avec ce cadre pédagogique officiel, la naissance d’un mouvement associatif qui vise à le promouvoir (création de l’AGIEM), c’est une image forte d’une maternelle éducatrice centrée sur l’enfant qui s’installe et alimentera le discours sur l’excellence de la méthode, vitrine du « génie français », selon Pauline Kergomard.
Art. 62 - Les directrices d'écoles maternelles publiques sont assimilées aux institutrices publiques.
Il ne sera pas délivré de titres de capacité distinct pour les écoles maternelles.
A dater du 1er janvier 1888, le titre requis pour enseigner dans toutes les écoles sera le brevet élémentaire.
L'arrêté du 10 septembre 1886 transfère à Versailles l'Ecole Pape-Carpantier pour former des directrices d'écoles primaires et maternelles annexées aux écoles normales d'institutrices.
Elle est supprimée par le décret du 8 janvier 1891 et donne son nom à l'école maternelle annexée à l'école normale d'institutrices de la Seine.
Loi Jospin du 10 juillet 1989
Tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l’âge de trois ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande.
L’accueil des enfants de deux ans est étendu en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé, que ce soit dans les zones urbaines, rurales ou de montagne.
La loi du 10 juillet 1989 prévoit, à partir de 1991, un recrutement à « bac + 3 », suivi d’une année de formation professionnelle en IUFM (institut universitaire de formation des maîtres).
Carte postale : Groupe scolaire rue Saint-Merry à Fontainebleau :. La salle d'exercice.
L'emploi d' agent technique spécialisé des écoles maternelles et classes enfantines (ATSEM) est créé par l'arrêté du 27 avril 1971 du ministre de l'intérieur. Cette dénomination s'est substituée à celle de femme de service. Comme il d'agit d'un emploi pour lequel aucun diplôme n'est exigé, l'aptitude des candidats est laissée à l'appréciation du maire.
En 1972 les IDEM (Inspectrices Départementales des Ecoles Maternelles) sont supprimés pour faire place aux IDEN (Inspecteurs Départementaux de l'Education Nationale) formés pour deux missions : l'école élémentaire dans tous les cas, et soit la maternelle, soit l'éducation spécialisée ou le premier cycle du collège.
Les circonscriptions deviennent mixtes en vue de favoriser la relation entre maternelle et élémentaire (connaissance mutuelle des objectifs et des méthodes ; les enseignants doivent travailler ensemble)
La formation des maîtres est portée à 2 ans (circulaire du 6 juin 1969). la suppression des classes préparatoires au baccalauréat, entraîne la fermeture des internats normaliens à la rentrée de septembre 1973.
- Compendium d'école maternelle.
L'Education Enfantine.
Se considère comme la suite de L’Ami de l’enfance, première parution en 1903.
Journal mensuel d’initiation maternelle puis Revue d’éducation pour les écoles maternelles, les classes préparatoires, les jardins d’enfants. Porte en en-tête jusqu’en 1966 : « L’enfant : ses jeux, ses travaux, ses joies ». Editions Nathan.