De 1930 à 1933, la création d’une mutuelle entre instituteurs automobilistes est envisagée par de nombreux enseignants qui, dans plusieurs départements, sans être consultés, caressèrent ce projet. Si bien que les adhésions de principe affluèrent le jour où, par la voie de l’Ecole Libératrice, on apprit que, dans cinq départements de l’Ouest (Deux-Sèvres, Vendée, Charente-Inférieure, Charente et Vienne), une équipe de collègues se sont mis en tête de constituer cette association.
Le 22 mars 1934, 200 instituteurs automobilistes se réunissent à Niort, pour adopter les modalités fondamentales de la future M.A.A.I.F. et le 17 mai suivant, a lieu à Fontenay-le-Comte, l’assemblée générale constitutive à laquelle sont présents ou représentés 300 adhérents appartenant à 37 départements.
Pour que soit fondée leur mutuelle, presque tous ces adhérents, déjà assurés à une compagnie capitaliste, acceptent de payer simultanément deux primes, et ceci pendant plusieurs mois, sinon pendant plusieurs années.
La M.A.A .I .F. est née de ce premier sacrifice.
Parmi ces 300 fondateurs, il se trouve une centaine de pionniers, enthousiastes pour se consacrer à l’organisation et au développement de l’entreprise.
Administrateurs et correspondants départementaux se lancent énergiquement dans l’action, pour réaliser à la fois l’organisation centrale et départementale, intensifier la propagande et recruter de nouveaux adhérents.
Leurs efforts sont fructueux puisque, fin 1934, la mutuelle compte 1374 adhérents ; fin 1935, elle en compte 5993 ; fin 1936, 11772 ; fin 1937 elle approche des 20000.
Au début, la mutuelle se borne à l’assurance contre les risques de responsabilité civile découlant de l’usage de l’automobile. En 1935 s’ajoutent les risques de vol et d’incendie des véhicules ; en 1937, les adhérents disposent d’un contrat de défense et recours puis un an plus tard d’une assurance individuelle du conducteur.
Au fur et à mesure des besoins, la mutuelle engage du personnel, achète des meubles et des machines, loue un, puis deux immeubles.
Les fondateurs de la M.A.A.I.F. ont systématiquement écarté tout appoint d’origine capitaliste. Ils ont édifié une société saine et indépendante. Le fonctionnement de la mutuelle est essentiellement démocratique. Dans son secteur, la M.A.A.I.F. veut s’opposer à la monstrueuse puissance du capitalisme, par la seule force de son idéologie.
A la M.A.A.I.F. il n’y a pas de place pour les « mutualiste à sens unique », pour ceux qui ne comprendraient pas qu’ils sont à la fois des assurés et des assureurs.
Réservée d’abord aux seuls instituteurs, elle s’ouvre ensuite à tous les membres de l’enseignement.
Les hostilités portent un coup très dur au développement de la Société et le nombre de contrats se réduit très rapidement.
Après la libération, la mutuelle reprend de l’importance, en dépassant en 1950 son effectif d’avant-guerre.
Parallèlement à ce développement, elle continue à créer des contrats et l’événement le plus saillant est, en 1946, la création d’une branche incendie meubles et immeubles.
La MAAIF élargit son champ d'intervention au-delà de l'assurance auto : son sigle perd le "A" de "Automobile" et devient MAIF.
Devise : Un pour tous, tous pour un
Durant les trente glorieuses, la mutuelle connaît un essor important grâce à l’augmentation du niveau de vie, la progression de l’industrie automobile et la forte expansion du corps enseignant.
La réussite de la MAIF tient aussi à la recherche de la meilleure couverture et du meilleur service rendu au sociétaire.
Le développement pris par la Mutuelle engendre au stade départemental un volume de travail tel qu’il n’est plus possible de l’assurer bénévolement. Il faut donc mettre du personnel salarié à la disposition des correspondants, et délégués départementaux afin de les décharger d’un travail de plus en plus lourd et absorbant. D’autre part, on dédommage les CD et DD en leur accordant des indemnités de remboursement de frais. Les premiers bureaux départementaux s’ouvrent en 1958. En une dizaine d’année toute la France est couverte. La délégation départementale comprend donc un correspondant départemental, mandataire principal du CA dans son département, les délégués départementaux qui collaborent avec lui pour le bon fonctionnement de la MAAIF ainsi que du personnel salarié, pris en charge par la Mutuelle.
A compter du 1er octobre 1960, un nouveau contrat, appelé « Responsabilité civile » voit le jour.
Au 1er janvier 1968, une police unique regroupant les quatre garanties de base (responsabilité civile, défense-recours, indemnisation des dommages corporels, dommages aux biens) couvre, selon le choix des sociétaires, leurs risques « Véhicules A Moteur » (VAM), leurs « Risques Autres Que Véhicules A Moteur » (RAQVAM), ou l’ensemble de ces risques.
L’année 1971 marque une nouvelle étape dans le processus de développement des délégations départementales. En effet, le CA décide de prendre à sa charge les locaux et toutes les dépenses qui s’y rapportent.
Quelques dates
1934
Assurance responsabilité civile auto
1935
Vol et incendie du véhicule
1936
Défense et recours
1938
Indemnisation du préjudice corporel
1946
Assurance incendie mobilier et immeuble
1952
Regroupement des garanties auto en un seul contrat
1957
Assurance incendie de l'habitation
1960
Responsabilité civile familiale
1962
Multigaranties habitation
1965
Option navigation de plaisance
1966
Création de MAIF assistance (qui plus tard deviendra Ima)
1967
Création d'un réseau de réparateurs partenaires de la MAIF
1968
Regroupement des garanties en deux contrats globaux Vam (univers « auto ») et Raqvam (univers « hors auto »)
1981
Création d’Ima
1984
Création du contrat Pacs (protection corporelle renforcée du conducteur et des passagers)
1985
Lancement de contrats d'épargne assurance vie à travers la création d'une filiale spécialisée Création de Parnasse-Vie (aujourd'hui Parnasse-MAIF) qui propose des contrats d'assurance vie
1988
Création du contrat d'épargne assurance vie Nouveau Cap.
Service de prévention vol qui préfigure la mise en place de MAIF Téléprotection
1990
Création de Séréna-MAIF (assistance domestique), aujourd'hui Séréna
1991
Avec la Casden Banque Populaire et la Socram, création d'une gamme de prêts auto à taux avantageux
1993
Création du contrat d'assurance décès Rassurcap.
Mise à disposition gratuite d'un véhicule de remplacement en cas d'accident
1996
Création du contrat Praxis (protection corporelle renforcée « vie quotidienne et loisirs »)
1997
Prêt pour financer l'adaptation du véhicule des personnes handicapées
1998
Evolution du contrat Vam (création de 4 formules)
Création du contrat Nautis (navigation de plaisance)
Documents
Les Mutuelles
1. La MAIF