« Pour le paysan, pour l’ouvrier, ce qui touche à la vie, à la santé, à la maladie, est le domaine du hasard, le royaume du mystère. De là des erreurs souvent funestes, de stupides préjugés, une négligence presque universelle des règles élémentaires de l’hygiène. Ici comme en toutes choses, l’ignorance engendre fatalement la superstition. Celui qui ne sait rien des lois naturelles est nécessairement porté à tout admettre, à tout croire, même le merveilleux, même l’absurde. » Dictionnaire de pédagogie de Buisson.
Des soins hygiéniques du corps.
Une éponge ne vaut rien pour des grands lavages. Elle est toujours trop douce et ne débarrasse pas la peau des sécrétions qui ont pu sécher à sa surface et former avec la poussière qui se dépose sur nous une sorte d'enduit peu perméable. Au contraire une serviette rude, qui par son bon marché est à la portée de toutes les bourses, convient parfaitement pour débarrasser la peau de ses impuretés... L'eau froide que l'on se procure partout, est préférable à l'eau chaude, parce qu'elle fortifie et raffermit les chairs et donne de la vigueur aux membres : il suffit de s'y habituer pour la trouver très agréable même en hiver.
(La fillette bien élevée de Mlle Sagnier, Armand Colin, 1900)
L'homme
Vous devez vous laver les oreilles tous les matins et ôter, assez souvent, la matière jaunâtre qui se trouve à l'intérieur : mais ne vous servez jamais, pour cela, d'une allumette, car elle pourrait s'enflammer dans votre oreille et vous faire mourir.
Je connais certains enfants, et vous en connaissez aussi, qui ont la mauvaise habitude de se mettre les doigts dans le nez ; je n'ai pas besoin de vous dire que ce n'est pas propre : de plus, c'est dangereux, car il en résulte une espèce de mal presque impossible à guérir. Ill y en a d'autres qui s'introduisent dans le nez ou dans les oreilles des pois, des haricots, des noyaux de cerises, etc. : ils ont également grand tort, car cela peut causer des accidents très graves.
(Premières notions de sciences avec leurs applications à l'agriculture et à l'hygiène par O. Pavette,Belin, 1899)
Proverbe :
Là où le soleil entre,
le médecin n'entre pas.
Précautions contre les variations de température
Un remède fort simple, assez répendu dans les campagnes, pour combattre les chaleurs trop fortes, consiste à humecter avec de la salive la partie extérieure de la saillie triangulaire du pavillon de l'oreille. On éprouve aussitôt un soulagement inespéré, parfois supérieur à celui qu'on obtiendrait en se plongeant la tête dans une cuvette d'eau fraîche.
L’abus du tabac
L’abus du tabac cause des ravages sur toutes nos facultés. Peu à peu l’intelligence devient faible, l’esprit s’alourdit et la mémoire disparaît. On cite, à ce sujet, un fumeur qui ne sut pas dire son nom aux employés de la poste où il allait toucher un mandat.
Celui qui fume est presque obligé de cracher beaucoup. Cela l’épuise, il manque d’appétit, digère mal, maigrit peu à peu et meurt souvent jeune.
La malpropreté est généralement la compagne obligée du fumeur endurci ; son haleine est mauvaise, son corps et ses vêtements exhalent une odeur forte, ses dents noircissent et tombent.
Il devient presque toujours apathique, paresseux ; il laisse de côté les affaires sérieuses, ne s’instruit guère et recherche plutôt le café ou le cabaret que les bons livres ; de là, la misère pour lui et sa famille ; il est conduit peu à peu à l’abrutissement et quelquefois à la folie.
(L'enseignement par l'aspect ou par les projections lumineuses de F. Bonhoure et J. Mage, Gedalge, 1902)
Les sciences physiques et naturelles par M.Lacabe-Plasteig, Librairie-imprimeries réunies, 1905.
Le tub est un grand bassin de zinc, dans lequel, chaque matin, on se savonne des pieds à la tête.
Cours méthodique de sciences physiques et naturelles et d'enseignement ménager, Eugène Belin,1926.
Enseignements
Enseignement scientifique
3. L'hygiène